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Bienvenue au port de Cabestan ! Daaan-laaan-dan-lan-dan-lan

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Bienvenue au port de Cabestan ! Daaan-laaan-dan-lan-dan-lan Empty Bienvenue au port de Cabestan ! Daaan-laaan-dan-lan-dan-lan

Message par Ryzzik Trognesou Dim 31 Mar - 13:04

Le tavernier gobelin posa la chope qu'il venait de finir d'essuyer, et utilisa dans la foulée le torchon pour éponger son front ruisselant de sueur. Une chaleur plus que caniculaire pesait sur Cabestan, par cette nuit d'été. La chaleur était habituellement bonne pour les affaires, mais, à ce point... Un regard vers le fond de l'auberge montrait que même les soiffards habituels l'avaient complètement désertée, réfugiés dans quelque trou - la Sainte Cupidité seule savait où - où ils parviendraient à trouver un peu de fraîcheur. La seule cliente qui se trouvait toujours dans la Quille Brisée était cette damnée Atal'ai - Zal'mara -, mais c'était le genre de client dont Wiley se serait bien passé. Ce n'était pas avec ce qu'elle buvait que l'aubergiste allait faire fortune. D'ailleurs, comme de coutume, elle était encore en train de somnoler dans son hamac, sans rien consommer !

Pourtant, le début de soirée avait été si prometteur, avec cette demi-douzaine de crapules de l'Union de Cognesou qui étaient venus fêter la fondation officielle de leur organisation... Les gaillards se présentaient comme des artisans, mais ce n'est pas à un vieux gobelin qu'on apprend à compter ses deniers, et tout le monde à Cabestan savait pertinemment que la couverture ne servait qu'à abuser ces crétins d'orcs de la Horde ; les vauriens de l'Union de Cognesou constituaient bien plus sûrement un ramassis de brigands, escrocs et scélérats prêts à toutes les magouilles, malversations et pillages pour ramasser de l'or. En somme, des gaillards bien plus à l'aise financièrement que des artisans, et donc des clients bien plus intéressants.

Mais, pendant les trois heures que ces crevures avaient passées dans l'auberge, ils avaient à peine consommé, intriguant dans leur coin, et, bien pire, s'abreuvant sans doute des boissons qu'ils avaient apportées avec eux ! Si Wiley n'avait pas eu pour politique commerciale qu'il faut toujours soigner les habitués, même les quelques soirées où ils dérapent un peu - c'est-à-dire où ils n'alourdissent pas suffisamment sa bourse -, et si cette Union de Cognesou qui venait de s'installer à Cabestan de devenir très bientôt des habitués de l'établissement, il n'aurait guère fallu une demi-heure avant que le tavernier ne leur envoie les cogneurs.

Le manque à gagner n'avait au final pas été si désastreux que ça, d'autant que, peu après que l'Union de Cognesou se soit dispersée, était arrivé dans l'établissement du gobelin un habitué qui valait aisément dix clients, le troll Zal'kohm, le chef de cette compagnie de mercenaires Atal'ai qui constituaient une source de revenus substantielle pour la Quille Brisée depuis des mois... Bon... Il était vrai que, avant le Cataclysme, les trolls avaient eu des bourses bien plus remplies que ces derniers temps à venir vider à la taverne.

À l'époque, ces abrutis d'orcs de la Horde avaient eu la bêtise de confier des responsabilités aux trolls (et, en prime, la solde allant avec), lesquelles ont permis aux canailles Atal'ai de mener toute une série de petits trafics qui leur ont donné les moyens de mener la vie de château... Wiley avait souri rien qu'en y repensant. Son auberge avait fait un palais pour le moins original, mais il avait adoré être châtelain. Ç'avait été une période pour le moins profitable.

Les orcs avaient payé les Atal'ai pour sécuriser l'ensemble de la Route du l'Or... Comme si elle en avait réellement eu besoin ! Alors que la Horde pondait les jeunes aventuriers avec la régularité d'un poulailler consciencieux ! Jeunes aventuriers qui, forcément, à peine passées les portes d'Orgrimmar, s'aguerrissaient par un génocide continu des hurans des Tarides. Ces vauriens d'Atal'ai avaient pu bien plus se consacrer à escorter contre un bon salaire les marchandises que Gazleu envoyait dans les Salines, même s'ils patrouillaient ainsi incidemment dans les Tarides et faisaient forcément illusion aux yeux de ces ahuris d'orcs de la Horde. En plus de cela, à chacun de leurs passages par la Piste des Mirages, ceux des Atal'ai qui escortaient les caravanes jusqu'à leur destination ne manquaient pas de tremper dans les magouilles en cours de cette crapule de Kravel Koalbarbe.

Et où ces scélérats dépensaient-ils tout l'or extorqué ? À la Quille Brisée, bien entendu !

La seule période qui avait été plus profitable avait été ces six mois ayant précédé les évènements du Cataclysme. Ces cloches d'orcs de la Horde avaient été jusqu'à accorder encore plus de responsabilités à ces crapules d'Atal'ai, et, après les avoir affectés dans la garnison du Séjour de l'Honneur, ils avaient fini par en confier le commandement à l'un des trolls...

Il fallait vraiment être aussi bouché qu'un de ces balourds d'orcs de la Horde pour accorder des promotions à des types dont l'aubergiste ne parvenait pas à se convaincre qu'on puisse ignorer qu'ils bouffaient tout aussi volontiers du tauren ou de l'orc que de la chair humaine... ou même du gobelin, il est vrai, mais la sacrosainte politique commerciale de Wiley demeure qu'il faut toujours ménager les habitués, même s'ils dérapent à l'occasion, surtout que ses clients anthropophages ne lui avaient jamais sembler s'intéresser à lui personnellement d'un point de vue culinaire. Alors, tant que ça ne concernait que de simples congénères - des types qui n'auraient sans doute jamais consommé quoi que ce soit dans son auberge... Et puis les trolls avaient le bon goût de toujours prendre garde, s'ils désiraient manger un aliment interdit par les lois du Cartel lors de leurs séjours à Cabestan, d'aller le cuisiner et le déguster à un jet de flèche au sud de la ville, alors il n'était pas difficile à l'aubergiste de n'en rien savoir (politique commerciale oblige), et de se montrer aussi aveugle que l'étaient les cogneurs de garde auxquels les trolls ne manquaient jamais de verser de généreux pot-de... pourboires !

Toujours est-il que, sitôt en mains le commandement du Séjour de l'Honneur, les Atal'ai avaient eu à cœur d'exercer leur nouvelle charge avec la même loyauté qu'ils avaient mis dans les précédentes missions que leur avaient confiées ces benêts d'orcs de la Horde.

C'est-à-dire que, si une poignée d'entre eux avait été envoyée par les autorités de la Horde mener diverses missions à travers Azeroth et Draenor, les trois-quarts de la compagnie mercenaire n'en étaient pas moins censés rester de faction à ce point stratégique. Pourtant la garnison du Séjour de l'Honneur se trouva rapidement réduite à la portion congrue, sauf en de rares occasions - celles où les officiers hordeux des Tarides effectuaient leurs tournées d'inspection (il n'était pas dans l'intérêt de Wiley que ces trolls qui étaient parmi ses meilleurs clients perdent leur principale source de revenus, et un gobelin, surtout l'aubergiste de Cabestan, est toujours une personne très bien informée). Pendant ce temps, la majeure partie des Atal'ai pouvaient poursuivre ailleurs en toute tranquillité leurs magouilles aussi frauduleuses que minables. En plus de cela, la contrebande transitant entre les Tarides et les Serres Rocheuses connut une véritable explosion : les camps des Totems-Sinistres au sud-est des Serres Rocheuses se trouvèrent par un heureux hasard approvisionnés à foison en armes - y compris en armes forgées pour les forces armées de la Horde -, et la Kapitalrisk put enfin faire sortir des Rocheuses les matières premières tirées de sa station de forage de la Combe des Cisailles à un rythme la rentabilisant... Le fait que les Atal'ai s'associent à la Kapitalrisk, concurrente extrêmement hostile du Cartel Gentepression aurait pu déplaire dans un autre contexte à Wiley. Mais, après tout, où finissait l'or gagné par les Atal'ai dans cette association ? À la Quille Brisée, bien entendu ! Et, la politique commerciale de l'aubergiste étant ce qu'elle est, il lui était impossible de trouver quelque défaut que ce soit à un accord qui lui permettait d'encaisser les deniers de la Kapitalrisk.

Bien entendu, il avait fallu aux trolls gérer les quelques soldats de la Horde extérieurs à leur compagnie affectés dans la garnison du Séjour de l'Honneur, mais les bénéfices que permettait la contrebande y transitant étaient suffisamment juteux pour faire tomber bien des inhibitions... Quant aux incorruptibles, les centaures étaient déjà légion à l'époque dans les environs... Et leur service au sein de la garnison leur valut à tous, semble-t-il, une mort rapide mais héroïque au cours d'un des innombrables assauts des sauvages créatures contre le fortin.

Ah ! Ç'avait été une période vraiment très profitable pour la Quille Brisée ! À tel point que le tenancier avait envisagé de recruter deux à trois trollesses pas trop farouches comme pu... comme serveuses ! Juste pour inviter en tout bien tout honneur ces clients assidus à cracher encore un peu plus au bassinet.

Ah, quelle époque ! ... Et drôle, avec ça ! ... Wiley repensait avec humour comme il était amusant que le Séjour de l'Honneur ait justement été si longtemps la garnison de la Horde où il y en avait sans doute le moins.

L'aubergiste en voulait encore un peu aux forces de l'Alliance pour cette offensive qu'ils avaient lancé dans les Tarides. Bien évidemment, elle avait porté un coup sévère à cet âge d'or pour son établissement, car ce n'était pas le commandement d'un Atal'ai complètement à la rue qui allait permettre au Séjour de l'Honneur de résister à la marée humaine. D'ailleurs, le jour de l'assaut des troupes de l'Alliance sur le fortin, le commandant en question se trouvait à Cabestan, à s'enivrer à la taverne. Forcément, ces idiots d'orcs de la Horde avaient beau être niais, la confiance qu'ils accordaient aux compétences des Atal'ai en prit un coup, tout comme le poids des bourses que les trolls avaient à vider à la Quille Brisée.

Encore heureux que cette offensive ait été accompagnée d'une recrudescence de la clientèle qui fréquentait la Quille Brisée ! Il y avait suffisamment de soiffards parmi les soudards des forces de l'Alliance qui avaient renforcé la garnison de Guet du Nord pour combler en partie la perte de revenus des habitués les plus assidus de Wiley. Et l'aubergiste n'avait pas perdu la clientèle Atal'ai. La cohabitation entre les mercenaires au service - aussi loyal que le leur permettent leur petites malversations - de la Horde et les soldats de l'Alliance se passe même plutôt bien.

Certes, il arrive à l'occasion qu'un des clients humains de Wiley quitte l'établissement sans parvenir à rejoindre Guet du Nord, et, par un malencontreux hasard, c'est généralement lors des séjours des reîtres Atal'ai. Mais la route reste relativement longue, entre Cabestan et le fort de l'Alliance, et les pirates des Mers du Sud n'ont pas entièrement déserté la zone, aussi aucun lien de cause à effet n'a été établi pouvant incriminer des clients du gobelin ou mettre en cause sa bonne foi. Et puis les trolls ont toujours eu le savoir-vivre de limiter leurs appétits à des clients très occasionnels de la Quille Brisée, et pas à des habitués, par un accord tacite qu'il n'a, bien heureusement (c'eut été contraire à la déontologie de Wiley, après tout), pas été besoin de formuler...

Il est même devenu de coutume - après qu'une demi-douzaine de clients aient mystérieusement disparu sur le chemin du retour vers Guet du Nord, et que l'aubergiste se soit innocemment posé la question à voix haute alors que quelques Atal'ai étaient présents sur ce qui avait bien pu leur arriver (Hé ! On n'apprend pas à un vieux gobelin à compter ses deniers !) - qu'à chaque fois qu'il arrive un malencontreux incident à l'un des clients de Wiley, les Atal'ai présents lui fassent un petit cadeau pour alléger sa douleur... Vraisemblablement un pourcentage sur le contenu de la bourse du malh... la prime qu'ils ont obtenue lors de leur dernier contrat au service de la Horde.

Tout ça pour dire que globalement, les affaires marchent habituellement très bien pour le tenancier gobelin, et que cette soirée était décidément l'exception qui confirmait la règle... Pourtant, la venue de Zal'kohm avait été un bon présage. Malgré les déconvenues qu'a connues sa compagnie de mercenaires, cette sale teigne de troll roux continue de bénéficier de revenus conséquents, puisqu'il extorque régulièrement l'essentiel de ce qu'ils gagnent aux plus stupides ou couards de ses gars... Et, niveau stupidité, leur chef y compris, la bande d'Atal'ai est largement pourvue. Quant au courage, il n'est pas certain que ce soit la vertu que cette bande de crapules sournoises révère le plus.

En somme, le chef des mercenaires ne manque pas d'argent à dépenser, et, habituellement, il y va gaiement quand il s'agit de boire l'argent que ses soudards lui ont gagné, surtout dans les heureuses occasions où des soldats de la Croisée viennent dépenser leur solde à Cabestan, et où il peut leur payer quelques tournées... Enfin, surtout dans les heureuses occasions où les soldats en virée comptent une ou plusieurs femelles Sombrelances. Et, en fait, si l'on veut être rigoureux, il faut avouer que les tournées qu'il paie se limitent aux-dites trollesses. Mais l'Atal'ai est alors si généreux qu'on peut considérer qu'il offre des tournées générales.

Cependant, ce soir-là, à l'arrivée du mercenaire, l'auberge était désespérément vide (excepté une trollesse qui, de toutes manières, roupillait comme à l'accoutumée). Wiley pouvait cependant espérer que, par une chaleur si accablante, le troll se sente l'envie de vider un tonnelet entier de la réserve spéciale de rhum de l'aubergiste, réserve encore plus spéciale par son prix que par la qualité de l'alcool.

Mais les évènements ne suivirent pas le cours souhaité. Ryzzik Trognesou, qui ne s'était pas tant éloigné que ça, finalement, pénétra dans la Quille Brisée alors que le troll venait à peine de s'asseoir, et, surtout, n'avait encore rien commandé. Les deux crapules, semblant s'entendre comme larrons en foire, se saluèrent cordialement. Wiley n'avait aucun doute sur le fait que, tôt ou tard, l'un des deux vauriens planterait entre les deux omoplates de l'autre une pointe de flèche ou un fer de hache, mais ce serait de bonne guerre, dès lors que leurs intérêts seraient devenus concurrents. Et, tant qu'ils avaient le bon goût de ne pas le faire au beau milieu de son auberge...

Toujours est-il que leurs intérêts étaient pour le moment alliés, et, installés à une même table, les deux vauriens s'étaient engagés dans une discussion à voix si basse que le tenancier gobelin ne parvenait pas à les entendre, et ce n'était guère la finesse de son ouïe qui se devait d'être mise en cause, car la politique commerciale d'un aubergiste aussi consciencieux que Wiley le contraint à entretenir ses capacités d'audition, celles-ci étant un des nombreux éléments de l'arsenal lui permettant de demeurer une personne bien informée. Or se tenir bien informer est bien entendu un des éléments constitutifs de la politique commerciale de Wiley.

Le tenancier fut ainsi bien moins décontenancé du fait que les deux gaillards ne lui aient pas passé commande, car cela lui donna une excellente excuse pour se rendre à leur table. Mais ceux-ci repoussèrent leur commande à plus tard, poliment (enfin, aussi poliment qu'en était capable le troll, dont la finesse n'était décidément pas la principale vertu) mais fermement.

Ce déplacement permit malgré tout à Wiley de saisir la teneur de leur discussion. Ryzzik et Zal'kohm évoquaient l'arrivée prochaine dans les Tarides du Poing de Hurlenfer. Et, visiblement, sur la question, l'opinion des deux compères divergeait. Ryzzik déplorait vertement que ces foutus emmerdeurs viennent fourrer leur groin morveux dans le coin, ce qui risquait trop sûrement de les conduire à le tremper dans des affaires dont ces balourds d'empêcheurs d'amasser des ronds étaient trop stupides pour comprendre qu'elles n'étaient pas les leurs. L'Atal'ai, au contraire, se réjouissait de voir arriver un peu de sang neuf prendre les commandes de la Horde dans les Tarides. Selon lui, il serait plus facile de négocier de nouvelles opportunités avec des orcs n'ayant pas de grandes connaissances sur l'histoire de la région, et les nouveaux venus tournés vers l'avenir changeraient agréablement des vieux barbons qui ressassaient constamment le passé et les incidents malheureux qui avaient pu l'émailler. Et puis, disait-il : "Ça reste des abrutis de peaux-vertes, complètement cons, et j'parie c'que tu veux que j'pourrai leur extorquer au moins autant d'bon fric que j'en ai tiré des pontes qui t'naient la baraque jusqu'ici."

Décidément, la discussion promettait d'être particulièrement intéressante, et la politique commerciale de Wiley lui interdisait formellement de retourner à son comptoir malgré la chaleur accablante qui l'invitait à s'y installer oisivement. Aussi le gobelin venait-il de commencer à astiquer soigneusement une table proche lorsqu'un autre des Atal'ai passa la porte, un féticheur du nom de Wani'shan, si les souvenirs du tenancier étaient bons ; et ils l'étaient, politique commerciale oblige, mais... Tout de même, tous ces damnés trolls se ressemblaient tant ! Si l'aubergiste était parvenu sans mal à identifier dès ses premiers séjours dans son établissement le chef des Atal'ai, c'était bien parce que celui-ci était beaucoup plus petit que n'importe lequel de ses congénères ayant jamais mis les pieds à Cabestan.

Par un geste et ces grognements et sifflements qui constituaient sa langue de sauvage, le troll roux invita immédiatement le nouveau-venu à les rejoindre, lui et Ryzzik, à leur table. Pendant que le patron de l'Union de Cognesou exposait aux Atal'ai l'idée selon laquelle il ne présentait à ses yeux aucun intérêt d'obtenir de nouveaux contrats juteux du Poing de Hurlenfer si c'était pour perdre, d'un autre côté, les revenus que leur apportaient leurs affaires en cours, Zal'kohm sortait de sa besace des bouteilles qu'il tendait à ses compères.

Par la Sainte Cupidité ! Maudit troll dépourvu des moindres bribes de savoir-vivre ! Bien entendu que Wiley savait parfaitement que, à l'occasion, surtout dans les périodes où leurs affaires n'étaient pas les plus florissantes, il arrivait à ses habitués même les plus fidèles de discrètement consommer des boissons qu'il ne leur avait pas vendues - généralement des gnôles immondes qu'ils distillaient eux-même ou le butin de pill... le produit d'opérations commerciales unilatérales -, mais ils se dissimulaient pour boire ou passer leur bouteille à leurs compagnons de tablée, si bien que le tenancier ne voyait aucune flasque circuler, et ne pouvait deviner le petit manège qu'en constatant que les gaillards étaient trop éméchés pour n'avoir rien consommé - ce qu'il pouvait aisément simuler ne pas remarquer, tant que les clients ne vomissaient pas sur le parquet.

Mais ce damné Atal'ai ne faisait même pas l'effort de se dissimuler ! … Quoi que... Avec ces grosses mains malhabiles qu'il avait... Qui pouvait savoir ? Mû par les sacrosaintes et immuables règles de sa politique commerciale, l'aubergiste détourna la tête pour mieux astiquer cette table qui méritait toute son attention depuis que quelques unes des gouttes de sueur que la chaleur accablante lui tirait avaient ruisselé dessus.

Ce faisant, il se contentait d'observer le trio du coin de l'œil, et ne manqua pas de remarquer à l'écarlate sombre du contenu des bouteilles qu'il s'agissait de cette bière que le troll roux brassait lui-même. La teinte de la boisson ne laissait aucun doute sur le fait que le houblon n'y était pas l'ingrédient dominant, et l'aubergiste était parvenu à apprendre d'un Zal'kohm passablement éméché que les composantes qui faisaient la particularité de cette recette personnelle étaient un mélange savamment étudié de fluides vitaux et organes de diverses provenances. Mais le mercenaire se refusait à en dire plus ; Wiley avait eu beau faire boire le troll tant et tant, et à plusieurs reprises, tout ce qu'il était parvenu à définir avec certitude, c'était que le sang et le foie pilé de nain y tenaient une place de choix. Hé ! Bien sûr que oui, que l'aubergiste s'intéressait fort à cette boisson trolle ! Oh, pas tant d'un point de vue personnel, bien sûr - Wiley n'aurait jamais voulu ne serait-ce qu'y tremper les lèvres... D'ailleurs, il ne put se défendre de ressentir un brin d'admiration pour Ryzzik Trognesou lorsqu'il le vit boire une large rasade de la bière écarlate, masquant presque de manière convaincante la grimace qui accompagna la descente de la boisson. Si une chose était certaine, c'est que le patron de l'Union de Cognesou mettait une conscience professionnelle tout à fait respectable à l'application de sa propre politique commerciale.

S'il ne portait aucun intérêt personnel à cette boisson Atal'ai, Wiley accordait une priorité toute professionnelle à son projet d'en découvrir la recette, tant les débouchés commerciaux qu'elle promettait, avec le nombre conséquent de trolls affectés aux forces de la Horde en faction à la Croisée ou en train d'assiéger le Guet du Nord, réveillaient les convictions philosophiques du gobelin dans le dévouement qu'il devait à sa politique commerciale. Un jour ou l'autre, il parviendrait à tirer de ce maudit troll la recette de sa bière !

Le trio de crapules, lui, inconscient des transcendances philosophiques de la politique commerciale de Wiley, poursuivait son débat sur l'arrivée prochaine du Poing de Hurlenfer, sujet si terre à terre, mais auquel les nécessités d'une cause supérieure contraignaient l'aubergiste à s'intéresser. Zal'kohm était en train de balayer de la main dans laquelle il tenait sa flasque vide les craintes de Ryzzik, et s'échauffant, peut-être un peu à cause de l'alcool englouti par cette chaleur, reprit un peu plus haut :

"Écoute-moi, mon pote ! Ça reste quand même que des peaux-vertes, aussi cons qu'des palourdes trépanées, alors si on veut pas qu'y savent qu'on a des bizness sur l'feu qui les r'gardent pas, ils le sauront pas. Un orc, y verrait mêm' pas Aile-de-Mort si y s'posait au beau milieu d'la Croisée !"

La boutade fit rugir l'autre Atal'ai de ce rire gras caractéristique des trolls, et provoqua même le ricanement de nez dont Ryzzik c'était fait une marque de fabrique. À moins que le gobelin ne se moqua plutôt de la bêtise des trolls, ce qui n'était pas si improbable. Le patron de l'Union de Cognesou, dans son euphorie, répondit sur le même ton que les trolls : "Ouais, fiston, c'est vrai qu'c'est pas des flèches, les orcs. Mais, si on veut enfumer ces cons pour de bon, et qu'leur venue nous serve nous, pas eux, faut pas faire n'importe quoi. Par l'Saint Pognon, faut qu'on s'organise ! Faut qu'on travaille ensemble... D'ailleurs, là, mes gars et moi, on est sur un coup vach'ment juteux, et ce s'rait dans notre intérêt à tous que..."

Le gobelin avait tellement baissé de ton que les deux trolls s'étaient penchés, presque allongés sur la table pour s'approcher, leurs oreilles grandes ouvertes, et Wiley ne parvenait plus à entendre la moindre bribe de la conversation.

Le tavernier venait à peine d'atteindre une table qui lui semblait bien mieux placée pour suivre la discussion du trio, et qui méritait donc qu'il s'attelle à la nettoyer lorsque l'exclamation brutale de Zal'kohm le fit sursauter : "Quoi ? ! Quelle est l'enflure qui a parlé ?"

Le troll s'était levé d'un bon, faisant basculer sa chaise, et laissant rouler sur la table la flasque vide qu'il tenait l'instant précédent, libérant ainsi ses mains prêtes à saisir ses armes sur-le-champ. La posture voutée qu'il avait adoptée était celle d'un prédateur s'apprêtant à bondir sur une proie, ou d'un fauve acculé bien décidé à vendre chèrement sa peau en démembrant le danger le plus immédiat. Les regards hostiles qu'il jetait autour de lui étaient tout aussi rassurants, et lorsque les yeux carmins se posèrent sur lui, Wiley décida que la table qu'il inspectait était bien suffisamment propre, et, après lui avoir donné un coup de chiffon de vérification, avec un désinvolture... tremblotante..., il partit s'occuper d'une table un peu moins exposée.

Pendant ce temps, le gobelin auquel s'était adressé originellement le troll roux, Ryzzik, avait gratifié à nouveau l'auberge d'un de ses ricanements de nez - peut-être juste un brin plus tendu que de coutume -, et, levant les bras devant lui comme pour apaiser le fauve, il assura d'un ton lénifiant : "Non, non ! Aucun de tes gars n'a rien dit ! Tu viens juste de m'confirmer qu'j'ai tapé juste dans mes suppositions. Mais, c'tait simple curiosité philosophique, hein, fiston ! J'm'en tape de tes projets, au fond..."

Son ton lénifiant semblait avoir à peu près rasséréné le troll, qui ramassa sa chaise et se rassit, avant d'affirmer, d'un ton qui ne semblait guère admettre la contradiction : "Non ! Tout ça c'est des conneries. Ça a jamais été dans mes projets. Tu t'es trompé. Et... Et, si je me suis énervé... un peu énervé... c'est... c'est..." Quelques instants de silence. "C'est parce que j'entends toujours ça. Tous les mecs, ils croient toujours que, quand t'es Atal'ai, tu cherches forcément à dev'nir maître du monde, mais c'est pas vrai, ça. C'est des présa... des précé... des préchu... Heu...

- Des préjugés, fiston.

- Ouais, p't-être. En tous cas, c'est pas vrai.

- Toutes manières, j'm'en tape, de ça. Ce qui importe vraiment, que tu comptes étendre ta domination sur Azeroth ou pas, c'est qu'en travaillant ensemble..."

Le gobelin parlait à nouveau si bas que Wiley, d'où il se trouvait, ne parvenait pas à saisir la moindre bribe de la discussion, mais il resta où il se trouvait, au cas où surviendrait un autre éclat. Et puis, après tout, ne pas espionner – en tout cas, ne pas espionner ostensiblement - était préférable ; ce que ses clients aimaient dans son établissement était le peu de curiosité de leur hôte, qui leur permettait de régler leurs affaires privées en toute discrétion. Se comporter autrement eut été pour le tenancier une trahison de sa politique commerciale, ce que lui interdisait sa déontologie. En plus de cela, la suspicion de ses clients en était généralement amoindrie, et ils relâchaient leur vigilance.

La conversation du trio demeura cependant encore longtemps inaudible, avant que, à une question de Zal'kohm, que Wiley ne parvint à identifier comme telle qu'au haussement d'épaules interrogateur du troll, Ryzzik, suffisamment excédé pour chuchoter assez fort pour que l'aubergiste entende sa réplique, ne réponde : "Mémé ? Mais j'ai jamais parlé d'une Mémé ! J'ai parlé de M.E.S.M.E.R. ! Le projet M.E.S.M.E.R. !"

Mais cette remarque n'aida guère Wiley à cerner la teneur de cette discussion, d'autant que, ce petit écart exclu, il ne parvint à rien entendre d'autre de la conversation des trois conspirateurs, avant que le patron de l'Union Cognesou ne gratifie ses interlocuteurs de son ricanement de nez, en affirmant : "Arh ! Arh! Mais ces abrutis n'en verront pas la couleur, et c'est nous qui tirerons les lingots d'or du coffre ! Arh ! Arh !"

Ce qui ne suscita pas vraiment l'euphorie de Zal'kohm, qui lui chuchota frénétiquement : "Chut ! Chuuut ! Faut pas parler d'ça ici, avec toutes ces oreilles de gobe-merdes qui traînent !"

Aux regards qu'ils jetèrent autour d'eux, et que Wiley eut les plus grandes difficultés à esquiver, et à ceux qu'ils échangèrent ensuite, les trois crapules semblèrent sur ces mots parvenir à un accord tacite concernant la suite de leur conférence. Le premier, Zal'kohm s'exclama, un peu trop ostensiblement : "Pfuuuttt ! On crève vraiment d'chaud, ce soir !" Ce sur quoi renchérit son compère féticheur avec un accent zandali à couper au couteau, et qu'approuva avec si peu de talent dans l'art de la comédie le patron de l'Union de Cognesou que l'aubergiste en douta quelques instants qu'il fut vraiment gobelin.

Le trio mit un grand empressement à se lever, et ils quittaient l'auberge lorsqu'un autre Atal'ai en passa le seuil. Celui-là, Wiley n'eut aucun mal à l'identifier. Il s'agissait de Zelkova, un des chasseurs de têtes de cette bande de dégénérés, qui essayait toujours de faire entrer en douce dans la Quille Brisée quelques unes des innombrables bestioles bizarres et pas propres qu'il traînait.

La rencontre ne ralentit ni Zal'kohm ni Wani'shan qui avaient emboîté le pas à Ryzzik. Il se contentèrent de faire signe au nouveau-venu de les suivre, et commencèrent tout en cheminant à baragouiner dans leur charabia imprononçable, sans doute pour le mettre au parfum.

C'est ainsi que le tenancier vit le regroupement de canailles s'éloigner vers le sud de Cabestan, au son de la langue bestiale des trolls, sans doute vers l'endroit que les Atal'ai utilisaient habituellement pour s'isoler et cuisiner puis dévorer les plats qu'ils affectaient tant et que réprouvaient le bon-goût et les lois du Cartel Gentepression.

Et cela, sans avoir consommé quoi que ce soit ! Ah, Sainte Cupidité ! Dire que le début de soirée avait été si prometteur...

Le chiffon du gobelin lui servit à nouveau à éponger son front ruisselant de sueur pendant que celui-ci estimait le temps depuis lequel les quatre vauriens avaient quitté l'auberge... Déjà près d'une heure, et personne d'autre n'avait franchi le seuil de la Quille Brisée ! La soirée était si avancée qu'il pouvait définitivement faire une croix sur l'idée d'une nuit profitable.

Pourtant, alors que l'aubergiste, s'apprêtant à fermer, commençait à remballer les sièges à l'entrée de l'établissement, Ryzzik et les trois trolls finirent par revenir. Peut-être les immenses créatures bleues et le gobelin allaient-ils enfin consommer de quoi compenser le manque à gagner de cette mauvaise nuit, tant ils semblaient d'une humeur particulièrement festive ; ils s'échangeaient régulièrement, tout en avançant, de grandes claques dans le dos, et si Wiley ne parvenait pas à saisir ce qu'ils se disaient, le ton était clairement à la rigolade.

Enfin, ils arrivèrent à une distance permettant au tavernier de comprendre quelques mots. Le chef des mercenaires trolls insistait : "… surtout ne pas oublier que la Bonne Potence fait partie du bizness, mon pote." Ce sur quoi Ryzzik acquiesça en hochant la tête : "Ouais, pas de blème, fiston, bien sûr qu'on leur propos'ra l'association.

- Non, non, mon pote. Pas b'soin d'leur proposer, si j'te dis qu'ils sont d'dans. Y bossent pour moi, la Bonne Potence, et si j'dis qu'on les met d'dans notre bizness, ben ils iront."

Ryzzik s'arrêta de trottiner pour tenir l'allure de ses gigantesques compères - la surprise ? -, et se tourna vers le troll roux : "Ha ouais ? La Bonne Potence est au service des mercenaires Atal'ai ?"

Ce sur quoi le chasseur des ombres Atal'ai gratifia le gobelin d'un large sourire dévoilant sa dentition... fournie. Depuis le temps, ce sourire donnait toujours quelques frissons à Wiley. "Et ouais, mec ! Là dis donc, c'est pas d'la gnognotte, les mercenaires Atal'ai, tu sais !

- C'est dingue, ça ! J'ai pourtant déjà discuté avec ces deux Réprouvés, ceux qui semblent aux manettes, et...

- Ah, mais non, là ça va pas du tout, mon pote ! On va pas les emmerder à parler d'ça avec eux ! Bon, écoute, comme j'les aime bien, moi, ces macchabées, pour le coup, on va dire qu'y sont... associés avec nous. Tu sais, la politesse, tout ça...

- Arh ! Arh ! J'vois c'que tu veux dire, fiston ! Arh ! Arh !" Ryzzik semblait trouver la situation follement amusante. Il est vrai que Ryzzik semble souvent trouver la situation follement amusante, comme s'il pensait à une plaisanterie qui échappe à ses interlocuteurs... où, tout simplement, qu'il se payait leur tête.

Tout en cheminant vers la Quille Brisée, le gobelin demanda : "Mais, au fait, comment qu'on va l'appeler, notre association ?

- L'appeler ?

- Ben, ouais, faut bien lui trouver un nom. C't'une question d'marketing.

- Mac-tin ?

- Ouais, un concept gobelin... C'est d'la comm'. Toujours est-il qu'c'est important, d'lui donner un nom. Aux yeux du monde, ça en jette plus." Le gobelin hochait la tête avec conviction, pour donner plus de poids à ses paroles.

Elle ne semblaient pour autant pas vraiment peser fort sur le chef des Atal'ai, sans doute parce qu'elle était passée à des lieues aux dessus de ses tresses rousses. Finalement, un de ses sbires acquiesça : "Ah, ouais, j'vois c'qu'y veut dire, chef."

Wiley était tout sauf convaincu que ce fut vrai. Zal'kohm, sans doute pour ne pas passer pour plus idiot qu'un de ses trolls, finit par affirmer : "Mais, moi aussi, j'vois grave c'qu'y veut dire. Ben, on va lui donner un nom, à notre bizness..."

Le quatuor s'était tout simplement arrêté sur le seuil de la taverne, tous ses membres plongés dans leurs pensées. Le silence avait semblé interminable à Wiley, quand soudain l'un des quatre lascars - l'aubergiste pensait qu'il s'agissait de Zal'kohm, mais il n'aurait pu le certifier - s'exclama : "Profit !" Cri de ralliement qui fut aussitôt repris en cœur, avec des hochements de tête enthousiastes.

Ce fut le chasseur de têtes Zelkova qui confirma la naissance de PROFIT, cette toute jeune association de l'Union de Cognesou, des mercenaires Atal'ai et de la Bonne Potence, par ces mots : "Ouais, Pwofit, j'aime ! Ça sonne bien." Ce que Wiley, après tout, s'il avait été convié à la conversation, n'aurait pu qu'approuver.

Lorsque le chef des mercenaires Atal'ai annonça à ses compères qu'il était temps d'aller se pieuter car une longue journée les attendait le lendemain, et que les trolls allèrent rejoindre leurs hamacs pendant que Ryzzik s'éloignait de l'établissement, Wiley était si perdu dans ses pensées qu'il y fit à peine attention.

PROFIT... PROFIT... Il allait falloir qu'il suive cette association de près, qu'il en apprenne plus... Car, la Sainte Cupidité lui en soit témoin, il était convaincu que cette histoire ouvrait, tout autant qu'aux crapules de ces trois organisations, de nouvelles opportunités à Cabestan, et surtout à la Quille Brisée. Les vauriens de l'Union de Cognesou comme des mercenaires Atal'ai n'étaient que des petites frappes pas très intelligentes, mais ils avaient un don pour flairer les mauvais coups juteux, et Wiley s'en serait voulu de rater l'occasion d'en profiter pour récolter sa part de jus. Cela aurait été un sacrilège à l'encontre de sa politique commerciale, ce que sa déontologie lui interdisait.

Peut-être cette soirée serait-elle finalement très profitable...

Les pensées de l'aubergiste furent troublées par un Atal'ai qui, allongé dans son hamac, chantonnait avant de s'endormir, sur un rythme entraînant :

"Bienvenue au po't de Cabestan ! Daaan-laaan-dan-lan-dan-lan !Y a des pwofits et des bains d'sang ! Daaan-laaan-dan-lan-dan-lan !
On va s'en fouwwer jusque là ! Daaan-laaan-dan-lan-dan-lan !
..."

[De Zalk'ohm l'atal'aï]


Dernière édition par Ryzzik Trognesou le Dim 31 Mar - 14:34, édité 1 fois
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Bienvenue au port de Cabestan ! Daaan-laaan-dan-lan-dan-lan Empty Re: Bienvenue au port de Cabestan ! Daaan-laaan-dan-lan-dan-lan

Message par Ryzzik Trognesou Dim 31 Mar - 13:37

Quelques précisions pour éclaircir ce petit récit RP :

La scène a eu lieu assez tard dans la soirée de jeudi 21, en été 2012. Il était autour de onze heures-minuit. Il nous manque encore une suite pour expliquer comment va être PROFIT actuellement.

Si en HRP, elle n'a pas changé: Coopération, entraide, soutien, du reste, en RP, les choses ont changé!


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